Installation d’un sous-compteur électrique : la marche à suivre
L’installation d’un sous-compteur électrique est nécessaire dans le cadre d’une location ou d’une copropriété. Grâce à cette solution, il est possible de départager la consommation électrique d’un logement.
Un particulier peut également s’en servir s’il souhaite avoir une idée précise de sa consommation. L’installation peut se faire par l’utilisateur lui-même ou par un professionnel. Il est toutefois important de bien choisir le modèle et de réussir le branchement avec le compteur principal pour disposer d’un appareil de décompte fonctionnel.
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Un sous-compteur électrique, qu’est-ce exactement ?
Un sous-compteur électrique, également appelé compteur électrique divisionnaire ou défalcateur, est un dispositif pouvant être associé au compteur principal. Utilisé pour isoler un circuit électrique, il permet de connaître la consommation des équipements reliés à celui-ci.
À titre d’exemple, l’utilisateur peut connecter le sous-compteur au circuit qui alimente le chauffage, l’eau chaude ou l’éclairage. De cette manière, il sera informé de la consommation exacte des équipements concernés.
Comme le compteur principal, le sous-compteur renseigne les informations relatives à la consommation, l’énergie consommée en kilowattheure ou le tarif par kilowattheure. Il sert aussi à suivre en temps réel la consommation d’une partie d’un logement. En installer dans les immeubles en location ou les copropriétés présente ainsi un véritable intérêt.
L’installation d’un sous-compteur électrique s’effectue nécessairement en aval de celle du compteur principal.
Les avantages d’un compteur électrique divisionnaire
Pour les propriétaires qui mettent leur logement en location, l’utilisation d’un sous-compteur permet de connaître avec précision la consommation de chaque locataire. Ils peuvent alors définir les charges suivant les dépenses de chacun.
Pour leur part, les particuliers peuvent se servir d’un défalcateur pour profiter d’un décompte détaillé de la consommation d’une partie de la maison. Ils seront alors en mesure d’identifier les équipements les plus énergivores.
De cette manière, ils seront capables de maîtriser leurs dépenses énergétiques et de réaliser des économies. D’autant que certains compteurs divisionnaires peuvent être équipés d’une fonction de différenciation pour les heures pleines et les heures creuses.
L’installation d’un sous-compteur est-elle légale ?
Installer un compteur électrique divisionnaire est parfaitement légal en France. Toutefois, l’utilisateur ne doit pas s’en servir pour refacturer la consommation d’un locataire.
En effet, revendre de l’électricité est interdit en France. Toute forme de raccordement frauduleux peut entraîner une coupure du branchement au réseau et des poursuites judiciaires. Les propriétaires risquent en outre un litige avec leurs locataires.
Ainsi, le sous-compteur électrique doit uniquement servir à titre indicatif. Le propriétaire y recourra seulement pour estimer la consommation d’un locataire et définir le montant de ses charges mensuelles.
S’il souhaite que son locataire paie directement la facture, il doit installer un compteur individuel qui lui est dédié. Dans ce cas, le locataire souscrira lui-même un abonnement à son nom auprès d’un fournisseur d’énergie.
Comment installer le compteur électrique divisionnaire ?
Un utilisateur qui souhaite installer un compteur électrique divisionnaire doit, dans un premier temps, étudier le plan électrique du logement. Cette étape est essentielle, car elle permet de choisir le modèle adapté à l’habitation. En effet, il existe deux modèles différents sur le marché : le sous-compteur monophasé et le sous-compteur triphasé.
Le sous-compteur monophasé
Ce dispositif est adapté aux installations électriques d’un logement individuel. Il faut savoir qu’un sous-compteur monophasé supporte un courant d’une intensité maximale de 32 ampères à 63 ampères. Il s’agit du modèle le plus utilisé.
Le sous-compteur triphasé
Si les installations électriques du logement requièrent une puissance de compteur élevée, l’utilisateur doit se diriger vers un sous-compteur triphasé. En effet, celui-ci propose une puissance de raccordement plus élevée que le modèle monophasé.
Dans tous les cas, à l’achat, l’utilisateur doit s’assurer que le sous-compteur dispose d’une certification MID (Measurement Instrument Directive). Il s’agit d’une directive européenne qui s’applique aux équipements de mesure. Conformément à cette norme, seuls les compteurs certifiés MID peuvent être utilisés pour facturer de l’électricité.
Qui installe le compteur électrique divisionnaire ?
Pour l’installation d’un sous compteur électrique, l’utilisateur a le choix entre s’en occuper lui-même ou la confier à un professionnel.
Installer son compteur soi-même
L’utilisateur peut installer son sous-compteur électrique en suivant quelques étapes :
- couper l’alimentation générale à l’électricité. Pour ce faire, il doit mettre le disjoncteur en position fermé afin de le couper. Pour s’assurer que le courant est bien coupé, il faudra le vérifier à l’aide d’un multimètre ou d’un vérificateur de tension ;
- vérifier l’installation et le câblage du tableau électrique pour s’assurer qu’ils sont aux normes ;
- s’équiper d’un tournevis et de pinces isolés pour effectuer le branchement. Penser également à se munir de fils électriques aux normes ;
- choisir un emplacement adéquat (loin de l’humidité) et y installer le sous-compteur électrique ;
- brancher le sous-compteur au tableau électrique ;
- effectuer un test pour s’assurer que le sous-compteur est fonctionnel. Pour ce faire, il suffit d’allumer un appareil qui y est rattaché. Si l’installation a été réalisée comme il faut, la consommation en kilowattheure doit défiler sur l’écran.
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Faire appel à un professionnel pour l’installation d’un sous-compteur électrique
Pour le raccordement au réseau électrique, l’intervention d’Enedis ou d’un partenaire mandaté par ce dernier est nécessaire. En revanche, pour l’installation d’un sous-compteur électrique, l’utilisateur a le choix.
Néanmoins, il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel. L’intervention d’un spécialiste garantit le succès et la sécurité de l’installation. De plus, s’il intervient seul, l’utilisateur sera tenu responsable des éventuels dommages créés. Il doit ainsi payer les frais y afférents.
D’ici 2022, tous les foyers français seront équipés du compteur communicant Linky. Celui-ci a pour avantage de fournir des données plus précises qu’un compteur classique. Néanmoins, si l’utilisateur souhaite suivre de près la consommation d’un circuit ou d’un appareil en particulier, il aura toujours la possibilité de raccorder un sous-compteur à Linky.
Cette association peut être à l’origine d’une meilleure gestion des dépenses énergétiques et de réelles économies.
Quel est le prix d'un compteur électrique divisionnaire ?
Aucune autorisation particulière ne sera nécessaire pour l’installation d’un sous-compteur électrique. De même, l’utilisateur n’aura besoin ni de souscrire ni de payer un abonnement supplémentaire auprès de son fournisseur d’énergie.
Concernant le prix, il faut en premier lieu compter celui du compteur en lui-même. Il oscille entre 30 euros et 150 euros pour un modèle monophasé. Un sous-compteur triphasé coûte quant à lui entre 75 et 200 euros.
Si l’utilisateur fait appel à un électricien professionnel, il doit également prévoir les frais d’installation. Ceux-ci s’élèvent à 150 euros en moyenne.